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Discours du Président Al-Sissi lors de la 4ème session de la Semaine de l'eau du Caire 2021

dimanche, 24 octobre 2021 / 11:11

Au nom de Dieu le Miséricordieux

Mesdames et messieurs, distingués invités d'Égypte,

J'ai le plaisir de vous saluer la bienvenue, à la quatrième session de la Semaine de l'eau du Caire 2021, depuis les rives du Nil, source de vie pour des millions d'Égyptiens, et origine du bien et de développement depuis l'aube de l'histoire, pour les civilisations des peuples de la vallée du Nil, qui jouent, jusqu'à nos jours, un rôle majeur à la formulation du patrimoine humain, et la construction de la pensée humaine à travers les âges.

 

Mesdames et messieurs,

Le choix du thème de la Semaine de l'eau du Caire, dans sa quatrième session, qui est "L'eau, la population et les changements mondiaux - opportunités et défis", intervient à un moment où le monde assiste à des évolutions rapides, affectant les ressources en eau, et faisant de leur gestion optimale un processus très complexe.

Il est évident que la crise de l'eau est l'un des défis internationaux les plus urgents, en raison de l'augmentation constante de la population mondiale avec la stabilité des sources d'eau douce, ainsi que la dégradation de l'environnement, le changement climatique, et le comportement humain irrationnel, à travers la mise en place des projets d'eau non étudiés, sans tenir compte de l'importance de la sécurité et de la durabilité des ressources en eau internationales.

 

Tous ces facteurs contribuent à l'aggravation de la crise, et affectent la capacité des États à répondre aux besoins en eau de leurs populations, ce qui fait de la question de la gestion des ressources en eau un défi, qui menace la sécurité et la sûreté des États et des peuples, ainsi que la stabilité de régions entières.

À la lumière de cette crise internationale critique, et sur la base de la ferme conviction de l'Égypte dans l'inévitabilité de la coopération internationale et de l'action multilatérale, surtout celles de l'ONU, l'Égypte s'est engagée, d'une manière constructive, dans le "Processus de la Décennie des Nations Unies pour l'eau 2018 - 2028", où nous avons activement participé à ses différentes étapes, et pris même l'initiative en coordination, avec un certain nombre de pays amis, de lancer une déclaration sur la voie de la Décennie de l'eau, et de la prochaine conférence des Nations Unies, pour réviser le plan global à mi-parcours de la Décennie de l'eau en mars 2023.

De même, l'Égypte s'est félicitée du statut de la Semaine de l'eau du Caire, dans ses quatrièmes sessions en cours et à venir en octobre 2022, sur la voie de la Décennie des Nations Unies pour l'eau, afin d'ouvrir un débat large et complet entre les différentes parties prenantes : des gouvernements et de la société civile, des experts et universitaires, des femmes et jeunes, dans le but de faire avancer les efforts internationaux, faisant face aux défis de l'eau, en particulier ceux liés à la rareté de l'eau, sécuriser l'accès humain à celle-ci, et renforcer la coopération transfrontalière, afin de construire des cadres complémentaires qui consolident la stabilité régionale, sur la base d'avantages mutuels et d'intérêts communs.

Mesdames et messieurs,

Au niveau national, l'Égypte est fermement convaincue que la progression des efforts de développement, est une condition préalable au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, ainsi qu'à l'établissement d'un ordre mondial stable. Nous avons adopté la vision globale "Égypte 2030" dans un programme national ambitieux qui s'adresse à tous les aspects de la vie, où nous avons accordé une priorité absolue au sixième objectif de développement durable, concernant l'eau.

L'Égypte a également élaboré un plan stratégique de gestion des ressources en eau jusqu'en 2037, avec un coût initial estimé à 50 milliards de dollars. Ce coût peut se redoubler en raison des taux de mise en œuvre actuels, puisque le plan s'articule autour de quatre axes principaux :

Premièrement - Améliorer la qualité de l'eau, y compris la création de stations d'épuration double et triple.

Deuxièmement - Développer de nouvelles ressources en eau, puisque la période écoulée a été témoin d'une tendance nationale croissante, visant à localiser la technologie de dessalement de l'eau de mer.

Troisièmement - Rationaliser l'utilisation des ressources en eau disponibles, et augmenter l'efficacité du système d'irrigation égyptien, alors que l'État a adopté un projet national de revêtement de canaux, et de passage à des systèmes d'irrigation modernes, pour tirer le meilleur parti possible de nos ressources en eau limitées.

Quatrièmement - Créer l'environnement approprié, conformément aux programmes de travail et aux projets d'eau, à travers le développement législatif et institutionnel, et la sensibilisation des citoyens à l'importance de rationaliser l'eau, et de la préserver de toutes les formes de déchets et de pollution.

L'Égypte prend ces pas, face à plusieurs défis et complexes, car la part d'eau pour chaque habitant en Égypte ne dépasse pas les "560" mètres cubes par an, à un moment où les Nations Unies ont défini la pauvreté en eau par "1000 mètres cubes" d'eau, par habitant et par an. De même, l'Égypte est le pays le plus sec au monde avec les précipitations les plus faibles parmi d'autres pays, ce qui conduit à la dépendance, presque totale, des eaux du Nil, qui vient de l'extérieur des frontières. C'est pour cela que cette équation d'eau, difficile, fait de l'Égypte un modèle précoce, de ce que la situation pourrait devenir dans de nombreux pays du monde, au futur proche, à l'existence des défis de la pénurie d'eau, et l'incapacité de consacrer la coordination et la coopération transfrontalière efficace, selon les règles du droit international.

À cet égard, le peuple égyptien suit de près l'évolution du dossier du barrage éthiopien de la Renaissance. Je voudrais confirmer notre aspiration à parvenir le plus tôt possible à un accord équilibré et juridiquement contraignant à cet égard, conformément à la déclaration présidentielle publiée par le Conseil de sécurité en septembre 2021, qui permette d'atteindre les objectifs de développement de l'Éthiopie, objectifs que nous comprenons, et soutenons, ce qui limiterait, en même temps, les dommages hydriques, environnementaux, sociaux, et économiques de ce barrage à l'Égypte et au Soudan, sur la base du respect des règles du droit international, et d'une manière qui consacre la coopération et la coordination.

Mesdames et messieurs,

En conclusion, je voudrais souligner l'importance de défendre les principes de coopération et de solidarité internationales, qui permettent à nos peuples de faire face aux défis mondiaux actuels, liés aux enjeux de l'eau, afin que nous puissions réussir à les affronter en coopérant, et en évitant de tomber dans les griffes de la querelle à leur sujet, menant à notre perte dans une lutte imprudente, autour de la source de vie qui doit être fournie à chaque être humain sans discrimination.

Alors, je vous invite tous à vous engager de manière constructive, objective et transparente, dans les activités de la quatrième session de la Semaine de l'eau du Caire, et à lancer des dialogues approfondis abordant les différentes dimensions des problèmes de l'eau, y compris leurs aspects techniques, politiques, juridiques, environnementaux, développementaux, et économiques.

J'espère également que vos discussions permettront de développer davantage les concepts et principes liés à la promotion d'une gestion rationnelle et durable des ressources en eau, en poussant les pays qui déchirent les fleuves internationaux à défendre les valeurs d'intégration et de participation, ainsi qu'à activer les règles de justice et d'équité, et ne pas nuire aux intérêts de leurs voisins.

Je vous assure que l'Égypte ne ménagera aucun effort pour faire avancer l'agenda de l'eau aux Nations Unies et dans les forums multilatéraux, en assurant qu'il reçoive l'attention nécessaire, ce qui convient avec la valeur de l'eau, qui est inestimable et liée à l'existence humaine et à la vie de tous les peuples.

 Merci pour votre attention.

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Allocutions du Président de la République 24 octobre 2021

Discours du Président Al-Sissi lors de la 4ème session de la Semaine de l'eau du Caire 2021

dimanche, 24 octobre 2021 / 11:11

Au nom de Dieu le Miséricordieux

Mesdames et messieurs, distingués invités d'Égypte,

J'ai le plaisir de vous saluer la bienvenue, à la quatrième session de la Semaine de l'eau du Caire 2021, depuis les rives du Nil, source de vie pour des millions d'Égyptiens, et origine du bien et de développement depuis l'aube de l'histoire, pour les civilisations des peuples de la vallée du Nil, qui jouent, jusqu'à nos jours, un rôle majeur à la formulation du patrimoine humain, et la construction de la pensée humaine à travers les âges.

 

Mesdames et messieurs,

Le choix du thème de la Semaine de l'eau du Caire, dans sa quatrième session, qui est "L'eau, la population et les changements mondiaux - opportunités et défis", intervient à un moment où le monde assiste à des évolutions rapides, affectant les ressources en eau, et faisant de leur gestion optimale un processus très complexe.

Il est évident que la crise de l'eau est l'un des défis internationaux les plus urgents, en raison de l'augmentation constante de la population mondiale avec la stabilité des sources d'eau douce, ainsi que la dégradation de l'environnement, le changement climatique, et le comportement humain irrationnel, à travers la mise en place des projets d'eau non étudiés, sans tenir compte de l'importance de la sécurité et de la durabilité des ressources en eau internationales.

 

Tous ces facteurs contribuent à l'aggravation de la crise, et affectent la capacité des États à répondre aux besoins en eau de leurs populations, ce qui fait de la question de la gestion des ressources en eau un défi, qui menace la sécurité et la sûreté des États et des peuples, ainsi que la stabilité de régions entières.

À la lumière de cette crise internationale critique, et sur la base de la ferme conviction de l'Égypte dans l'inévitabilité de la coopération internationale et de l'action multilatérale, surtout celles de l'ONU, l'Égypte s'est engagée, d'une manière constructive, dans le "Processus de la Décennie des Nations Unies pour l'eau 2018 - 2028", où nous avons activement participé à ses différentes étapes, et pris même l'initiative en coordination, avec un certain nombre de pays amis, de lancer une déclaration sur la voie de la Décennie de l'eau, et de la prochaine conférence des Nations Unies, pour réviser le plan global à mi-parcours de la Décennie de l'eau en mars 2023.

De même, l'Égypte s'est félicitée du statut de la Semaine de l'eau du Caire, dans ses quatrièmes sessions en cours et à venir en octobre 2022, sur la voie de la Décennie des Nations Unies pour l'eau, afin d'ouvrir un débat large et complet entre les différentes parties prenantes : des gouvernements et de la société civile, des experts et universitaires, des femmes et jeunes, dans le but de faire avancer les efforts internationaux, faisant face aux défis de l'eau, en particulier ceux liés à la rareté de l'eau, sécuriser l'accès humain à celle-ci, et renforcer la coopération transfrontalière, afin de construire des cadres complémentaires qui consolident la stabilité régionale, sur la base d'avantages mutuels et d'intérêts communs.

Mesdames et messieurs,

Au niveau national, l'Égypte est fermement convaincue que la progression des efforts de développement, est une condition préalable au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, ainsi qu'à l'établissement d'un ordre mondial stable. Nous avons adopté la vision globale "Égypte 2030" dans un programme national ambitieux qui s'adresse à tous les aspects de la vie, où nous avons accordé une priorité absolue au sixième objectif de développement durable, concernant l'eau.

L'Égypte a également élaboré un plan stratégique de gestion des ressources en eau jusqu'en 2037, avec un coût initial estimé à 50 milliards de dollars. Ce coût peut se redoubler en raison des taux de mise en œuvre actuels, puisque le plan s'articule autour de quatre axes principaux :

Premièrement - Améliorer la qualité de l'eau, y compris la création de stations d'épuration double et triple.

Deuxièmement - Développer de nouvelles ressources en eau, puisque la période écoulée a été témoin d'une tendance nationale croissante, visant à localiser la technologie de dessalement de l'eau de mer.

Troisièmement - Rationaliser l'utilisation des ressources en eau disponibles, et augmenter l'efficacité du système d'irrigation égyptien, alors que l'État a adopté un projet national de revêtement de canaux, et de passage à des systèmes d'irrigation modernes, pour tirer le meilleur parti possible de nos ressources en eau limitées.

Quatrièmement - Créer l'environnement approprié, conformément aux programmes de travail et aux projets d'eau, à travers le développement législatif et institutionnel, et la sensibilisation des citoyens à l'importance de rationaliser l'eau, et de la préserver de toutes les formes de déchets et de pollution.

L'Égypte prend ces pas, face à plusieurs défis et complexes, car la part d'eau pour chaque habitant en Égypte ne dépasse pas les "560" mètres cubes par an, à un moment où les Nations Unies ont défini la pauvreté en eau par "1000 mètres cubes" d'eau, par habitant et par an. De même, l'Égypte est le pays le plus sec au monde avec les précipitations les plus faibles parmi d'autres pays, ce qui conduit à la dépendance, presque totale, des eaux du Nil, qui vient de l'extérieur des frontières. C'est pour cela que cette équation d'eau, difficile, fait de l'Égypte un modèle précoce, de ce que la situation pourrait devenir dans de nombreux pays du monde, au futur proche, à l'existence des défis de la pénurie d'eau, et l'incapacité de consacrer la coordination et la coopération transfrontalière efficace, selon les règles du droit international.

À cet égard, le peuple égyptien suit de près l'évolution du dossier du barrage éthiopien de la Renaissance. Je voudrais confirmer notre aspiration à parvenir le plus tôt possible à un accord équilibré et juridiquement contraignant à cet égard, conformément à la déclaration présidentielle publiée par le Conseil de sécurité en septembre 2021, qui permette d'atteindre les objectifs de développement de l'Éthiopie, objectifs que nous comprenons, et soutenons, ce qui limiterait, en même temps, les dommages hydriques, environnementaux, sociaux, et économiques de ce barrage à l'Égypte et au Soudan, sur la base du respect des règles du droit international, et d'une manière qui consacre la coopération et la coordination.

Mesdames et messieurs,

En conclusion, je voudrais souligner l'importance de défendre les principes de coopération et de solidarité internationales, qui permettent à nos peuples de faire face aux défis mondiaux actuels, liés aux enjeux de l'eau, afin que nous puissions réussir à les affronter en coopérant, et en évitant de tomber dans les griffes de la querelle à leur sujet, menant à notre perte dans une lutte imprudente, autour de la source de vie qui doit être fournie à chaque être humain sans discrimination.

Alors, je vous invite tous à vous engager de manière constructive, objective et transparente, dans les activités de la quatrième session de la Semaine de l'eau du Caire, et à lancer des dialogues approfondis abordant les différentes dimensions des problèmes de l'eau, y compris leurs aspects techniques, politiques, juridiques, environnementaux, développementaux, et économiques.

J'espère également que vos discussions permettront de développer davantage les concepts et principes liés à la promotion d'une gestion rationnelle et durable des ressources en eau, en poussant les pays qui déchirent les fleuves internationaux à défendre les valeurs d'intégration et de participation, ainsi qu'à activer les règles de justice et d'équité, et ne pas nuire aux intérêts de leurs voisins.

Je vous assure que l'Égypte ne ménagera aucun effort pour faire avancer l'agenda de l'eau aux Nations Unies et dans les forums multilatéraux, en assurant qu'il reçoive l'attention nécessaire, ce qui convient avec la valeur de l'eau, qui est inestimable et liée à l'existence humaine et à la vie de tous les peuples.

 Merci pour votre attention.